i'm your soulmate ... don't ever forget that. (andy) ♥
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Allan Hawkins
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Sujet: i'm your soulmate ... don't ever forget that. (andy) ♥ Dim 6 Juil - 17:33
andy&allan
Je crois que le trajet Sydney-Wollongong ne m’a jamais paru aussi long. Sans parler de l’heure supplémentaire que j’ai dû me farcir à cause des embouteillages … Je soupire bruyamment avant d’appuyer sur la sonnette. La porte ne tarde pas à s’ouvrir et, sans prendre le temps de dire quoi que ce soit, j’entre de force dans l’appartement. « Non mais Allan, tu m’fais quoi là ? » me demande Piper en levant les bras. Je secoue la tête à la fois énervé et déçu. « Allan ! » Ce que je fabrique … est-ce qu’elle est vraiment sérieuse ? Non mais sans déconner, si on devait inverser les rôles, j’suis sûr qu’elle m’aurait déjà cogné ! Merde ! « Tu pensais vraiment que je n’le découvrirais pas ?! Qu’Andy ne m’ait pas appelé, j’peux comprendre, mais toi … toi … putain Piper ! Je sais que tu n’me crois pas, qu’tu penses que j’l’ai vraiment trompée, mais c’est ma femme bordel ! Ma femme. Il lui arrive quelque chose, tu m’appelles, ok ?! C’n’est pourtant pas compliqué ! » Je prends ma tête entre mes mains, je sens que je vais littéralement péter un câble à ce rythme-là. Je n’en peux plus, vraiment plus … « Elle m’a demandée de ne pas t’en parler. » Ah parce que c’est ça son excuse ?! Non mais, à un moment donné, faut arrêter quoi ! « Ah ouais ? Il aurait fallu quoi pour qu’tu m’en parles, hein ?! Qu’elle crève ?! » Je secoue la tête à nouveau en levant les bras au ciel, puis shoote dans le canapé. Et voilà qu’une larme coule le long de ma joue … fait chier ! « Allan … » D’un geste de la main, je lui dis d’arrêter de parler et elle s’exécute. Elle semble vraiment désolée mais je ne veux pas de ses excuses, je ne veux pas les entendre. Ce que je veux, moi … ce que je veux c’est qu’elle me dise … « Où est-ce qu’elle est ? » demandé-je dans un souffle. J’implore Piper du regard, j’ai besoin de savoir où est-ce qu’elle est. J’ai besoin de la voir. « Piper, dis-le moi ! » Elle baisse la tête mais fini par me répondre. Je la remercie très brièvement puis je quitte son appartement sans même prendre la peine de fermer la porte derrière moi. Je l’ai secouée, peut-être un peu trop mais je m’en fou. Elle s’en remettra.
Et voilà, j’y suis. Figtree. Je cherche rapidement l’immeuble que Piper m’a indiqué, puis je me garde devant. J’attends une minute ou deux assis dans ma voiture avant de finalement me décider à en sortir. J’entre dans le hall et opte pour les escaliers. Une fois sur le palier, je lève mon poing pour frapper à la porte mais j’arrête mon geste en plein milieu. Je n’arrive vraiment pas à croire ce qui s’est passé dernièrement. Quand je pense qu’il y a encore quelques mois, Andy et moi étions tout simplement heureux… Maintenant, elle est persuadée que je l’ai trompée avec ma secrétaire et ne veut plus m’adresser la parole. Elle a eu je ne sais quel accident je ne sais quand et personne ne m’en a informé. Et cette histoire de bébé … est-ce que c’est vrai ? Est-ce que j’aurai pu être père ? Moi, père … ? Et son accident, si j’avais été là pour elle, est-ce qu’elle aurait pu l’éviter ? Oh putain … Je plaque mon front contre la porte et inspire profondément. Je reste comme ça quelques dizaines de secondes, puis je me reprends. Aller, courage. Je frappe. Une fois, deux fois, trois fois. Faites qu’elle soit là … faites qu’elle soit là. Je suis nerveux, trop nerveux. La porte s’ouvre et Andy apparait. J’ouvre la bouche pour dire quelque chose mais pas un son n’en sort, alors je reste comme ça, comme un con, la bouche ouverte. Elle me toise du regard une seconde, puis deux, puis trois, puis quatre, puis … elle referme la porte. Retour à la case départ. Je frappe à nouveau mais bien sûr, maintenant qu’elle sait que c’est moi, elle ne vient plus ouvrir. « Andy, s’il te plait. » Je sais qu’elle peut m’entendre, les murs n’ont pas l’air très fins. Et d’ici, je peux entendre la télé de ses voisins. Donc j’attends mais elle ne réagit pas. La porte reste fermée et elle ne me répond pas. Je frappe à nouveau. « Andy, je t’en supplie, ouvre-moi. Je suis au courant pour l’accident… » C’est à ce moment-là que je réalise que je ne suis plus en colère. Je l’étais quand j’étais encore chez Piper mais là, je suis juste inquiet. Vraiment inquiet. Le fait qu’elle me déteste ou qu’elle puisse penser au divorce m’importe peu pour le moment. Je veux juste être sûre qu’elle va bien. « …et aussi pour le bébé. » La fin de ma phrase sort dans un souffle, je ne sais pas si elle m’a entendu ou non mais le fait est que la porte s’ouvre.
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Andy Hawkins
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Sujet: Re: i'm your soulmate ... don't ever forget that. (andy) ♥ Dim 6 Juil - 22:23
andy&allan
♪ Ways To Say Goodbye ♫
Je suis fatiguée, rincée, épuisée, une douche et au lit, bon il faut pas non plus que j'oublie de manger. Il doit me rester de la soupe, aie. Doucement Andy, n'oublie pas que tu ne peux plus courir comme avant, rectification : tu ne peux plus rien faire comme avant. Elliot avance même plus vite que moi, j'ai l'impression d'être un escargot, quoique je suis sûr qu'un escargot irait plus vite que moi. Je déteste vraiment être ainsi, ça aurait pu être pire, je sais, y en a qui ne peuvent plus marcher et moi je me plains de ma blessure. Parfois je déraille totalement. Reprends toi Andy et vite. "Home Sweet Home" enfin ce qu'on peut appeler maison, j'ai récupéré tous les trucs qu'Emma ne voulait plus, j'ai récupéré aussi des affaires de Jane et de Piper. Pour le coup, j'ai l'impression qu'elles ont eu pitié de moi, Piper avait proposé de m'héberger, qu'on devienne colocataire, mais non je pouvais pas abuser plus de sa gentillesse. Elle a déjà beaucoup fait pour moi, elle ment plus ou moins à Allan, qui ne l'oublions pas est son meilleur ami, je lui ai rien demandé pourtant. Juste de pas lui dire ce qui m'était arrivée. Il n'a pas le droit de savoir, enfin oui, enfin non. Je ne veux pas qu'il sache, il ne m'a pas prévenu lui qu'il allait coucher avec sa secrétaire ou je ne sais quoi. Il a beau nié, je les ai vu et puis j'aurai dû le savoir, j'étais bien sa secrétaire au début, la boucle qui se répéte. Moi qui pensait qu'il avait changé et Andy tu changes de pensée tout de suite. Un peu de musique, on ouvre les volets et on file sous la douche. Je consulterai le reste plus tard, la vie peut bien attendre, le temps que je prenne une douche, de toute façon elle n'a pas le choix. Elliot est déjà en train de jouer dans son panier, je l'adore ce trésor. Dire que c'était un cadeau d'Allan et bien ce cadeau reste avec moi qu'il le veuille ou non. Enfin cadeau, j'ai contribué à son arrivée, il fallait pas m'emmener dans cette foire, il savait que je craquerai. Tout ça pour dire que c'est mon doudou et que je l'aime et qu'heureusement qu'il est là. Je ne sais pas ce que je ferais sans lui en ce moment, c'est mon rayon de soleil. Rien que de le voir, ça me fait du baume au coeur. La douche à présent, rien de mieux après une longue journée de travaille, qu'une bonne douche, bien brulante. Je sens mes muscles se détendre... Mes yeux sont rivées sur mon genou, je les relève aussitôt, je sens les larmes qui montent. Je peux me laisser aller ici, rien ne m'en empêche. J'ai pris une mauvaise décision, un faux mouvement et voilà le résultat... Je n'étais pas assez concentrée, j'avais la tête ailleurs, je les revoyais, comme je revois la scène en ce moment, qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? J'aime me faire souffrir ou quoi ? Je m'entiche toujours des mecs qui sont mauvais pour moi. Luke a été l'exception, mais ce n'était pas gagné au début, je me suis juste battue pour garder mes convictions et il a cédé. Il ne l'a jamais regretté, enfin d'après ce qu'il dit, je me suis aussi battue pour rester la même face à Allan et son passé a été plus fort que moi. On ne peut pas toujours gagner, la roue a tourné juste après puisque je me suis blessée, la blessure de trop. J'aurai pas dû rester sur mes acquis ou vouloir trop le changer, il aurait dû rester ce qu'il était, enfin je l'ai pas poussé non plus. C'est lui qui le voulait avant tout et puis pourquoi je pense à tout ça ? Parce qu'il me manque ? Peut-être, voir oui, mais je dois me faire violence, je me dois de penser à autre chose. Stop Andy !
J'attrape une serviette, me sèche et enfile mon peignoir. Il est doux, il est chaud, il est tout ce dont une femme a besoin en sortant de la douche. Mince mon téléphone a sonné, Piper ? Qu'est-ce qu'elle me veut ? Je n'ai rien oublié, enfin pas que je sache. Ah on frappe, c'est peut-être elle, elle était surement dans le coin et voulait me voir. Mes petits chaussons, le sol n'est pas chaud. Et ce n'est pas Piper qui se trouve derrière la porte, mais lui... Je le fixe, un instant puis deux, il s'apprêtait à parler, mais rien ne sort de sa bouche. Trop c'est trop. Je referme la porte aussi vite que je l'ai ouverte, je comprends mieux l'appelle de Piper. Elle a dû lui dire où j'étais et tentait de me prévenir, j'en sais rien à dire vrai. Je reste coller contre la porte, ressentant une douleur plus dur que celle que j'ai en permanence au genou, celle-ci vient de l'intérieur. Respire Andy, il va finir par partir, il a bien abandonné à Sidney, il va en faire de même ici. Il n'a pas le choix, je ne compte pas lui ouvrir.« Andy, s’il te plait. » Il n'y a pas de s'il te plait qui compte, je ne veux pas le voir, enfin plus, enfin il m'agace à me perturber. Il n'a plus le droit de s'infiltrer dans ma tête. « Andy, je t’en supplie, ouvre-moi. Je suis au courant pour l’accident… » Wait what ? Il a dit quoi là ? Comment ? Qui ? Non ce n'est pas possible, il ne peut pas être au courant... Piper n'aurait pas fait ça, ma sœur n'est pas au courant. Je lui ai dit que j'ai été blessé, mais rien de grave, juste un nouveau départ. La seule qui était plus au moins au courant de toute l'histoire c'est Piper, il y a bien Luke, mais je doute que ça soit lui le responsable. « …et aussi pour le bébé. » Pardon ? Je me détache de la porte et l'ouvre sans avoir pris le temps de réfléchir. « Qui te l'a dit ? » Il me fixe et s'avance, mais je fais barrage. Je ne veux pas de lui ici, s'il entre, je serai fichue. Son odeur sera dans la pièce et... « Qui Allan ? » Je ne baisse pas les yeux ! Je me contiens au passage. Il n'a pas le droit de venir ici et me demander... et j'en sais rien. Je sens que je ne vais plus tenir. Je fais volte face et me dirige vers la salle de bain. Ne lui laissant pas le temps de me répondre. Il est hors de question qu'il me voit ainsi. Je n'ai même pas fait attention à refermer la porte, je sais qu'il est entré, c'est trop tard... Je me laisse glisser contre la porte de la salle de bain. Ici il ne viendra pas, laissant mes larmes aller. Je ne veux pas qu'il me voit ainsi. « Va t'en s'il te plait... Je vais bien.» Ma voix est un chouilla normal, je me contiens, je peux mentir. Il doit entendre que je pleure, mais entre entendre et le voir, ce n'est pas la même chose. Je ne veux pas de lui ici, c'est trop... tôt.
Sujet: Re: i'm your soulmate ... don't ever forget that. (andy) ♥ Dim 6 Juil - 23:08
andy&allan
La porte s’ouvre à nouveau. « Qui te l'a dit ? » Au ton qu’elle emploie, je réalise qu’elle ne voulait vraiment pas que je sois au courant. Mais pourquoi ? Je ne comprends pas. J’avance de quelques centimètres mais Andy, ne sourcille pas. Elle continue de me regarder droit dans les yeux, furieuse. « Qui Allan ? » L’entendre prononcer mon prénom me fait bizarre, entendre sa voix me fait bizarre. J’ai l’impression que ça fait une éternité que je ne l’ai pas vue et ça ne fait pourtant que deux mois … deux mois de trop. « Ton médecin a appelé, tu as oublié de récupérer tes antidouleurs. » Je sors un flacon d’une des poches intérieures de ma veste. Je suis passé chez le médecin juste avant de prendre la route pour Wollongong, je me suis dit que ça lui éviterait le trajet. Je lui tends ses pilules mais au lieu de les prendre, elle fait volteface et fonce s’enfermer dans ce qui semble être la salle de bain. J’hésite une seconde sur le pas de la porte. J’entre ? Je n’entre pas ? Oh puis zut, elle a laissé la porte ouverte après tout. J’ai beau savoir qu’elle ne me veut pas chez elle, c’est plus fort que moi. Ça fait un mois que je sais ce qu’elle me reproche, j’aurai dû me bouger plus tôt. Quel crétin ! « Andy … » Je pose ma main contre la porte de la salle de bain. « Va-t’en s'il te plait... Je vais bien. » C’est faux, je peux l’entendre pleurer. Je ferme les yeux une seconde puis m’assieds par terre, le dos contre la porte. Je ne peux pas partir, pas maintenant. J’ai besoin de savoir ce qu’il lui est arrivé, ce qu’elle ressent. J’ai besoin de lui dire qu’elle a faux sur toute la ligne, que je n’ai jamais couché avec ma secrétaire, que je ne l’ai pas laissée m’embrasser. J’ai besoin de la retrouver. Je l’aime putain. « Non. Je ne partirai pas. J’ai déjà fait l’erreur de te laisser décider pour moi une fois, je ne vais pas recommencer. » Je soupire. « Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? » Je sais que je pourrai profiter du fait qu’elle soit piégée dans la salle de bain pour la forcer à écouter tout ce que j’ai à lui dire mais je n’en ai pas envie. Je veux juste comprendre ce qu’il s’est passé. Et m’assurer que ça ira, avec le temps. Car je me rends bien compte que ça ne va pas. « Tu aurais dû m’appeler … j’avais le droit de savoir. » finis-je tout de même par laisser échapper. Je ne saurais pas dire moi-même si je parle uniquement de l’accident ou bien du bébé. Tout ça est tellement gros, je ne sais vraiment pas comment elle a fait pour surmonter ça toute seule. Enfin, elle avait Piper mais ce n’est pas tout à fait pareil … « Et le médecin qui m’a sorti que tu avais de la chance de ne pas avoir eu tout ça à traverser toute seule … je me suis senti bien con. » Je soupire. « Presque autant que quand je suis rentré à la maison et que j’ai réalisé que toutes tes affaires avaient disparues. Pas un mot, rien. » Bon, je suppose que je ne peux juste pas m’en empêcher … mais j’ai été tellement inquiet pour elle, je pense qu’elle n’a pas idée à quel point. Je sais que ce n’est pas juste de ma part mais en même temps, ce n’est pas juste de la sienne non-plus. Elle a disparu du jour au lendemain sans un coup de fil pour me dire qu’elle allait bien ou quoi. Non, je me suis inquiété comme un imbécile jusqu’à ce que Kiwi m’appelle pour me dire que j’avais agi comme un con, et j’ai dû attendre quasiment un mois … un putain de mois ! Et le pire dans tout ça, c’est que je n’ai même pas agi comme un con ! Si seulement elle avait accepté de me parler, peut-être qu’elle s’en serait rendu compte. Je n’aurai jamais pris le risque de mettre notre mariage en danger. Aaaaah … merde quoi ! Une boule de poils vient se loger sur mes jambes, je baisse la tête. Elliot. Il a dû m’entendre depuis là où il se trouvait. Je lui gratouille la tête. Mine de rien, lui aussi m’a manqué.
L'entendre, le voir c'est encore plus douloureux que ce que je peux ressentir de physique. Je revois cette scène, je ressens cette douleur, cette trahison que j'ai ressenti au moment de les avoir surpris. On me dit tout le temps que je suis trop gentille, que je suis douce et que je pardonne trop facilement. La preuve que non, j'en ai marre d'être la gentille Andy, celle qui se fait avoir sans cesse, je sais que c'est dans ma nature. Je ne suis pas du genre à faire la guerre ou a cherché les complications. Je n'ai jamais été jalouse ou possessive avant, c'était avant d'être avec lui, c'était avant d'être mariée, c'était l'ancienne Andy. Je l'ai peut-être changé, mais j'ai aussi changé à son contact. Je ne me suis pas oubliée pour autant, mais ce sentiment est étrange pour moi, ressentir de la jalousie, au point de partir, de fuir. Je déteste ce genre de réaction, d'habitude j'aurai écouté ce qu'il avait à me dire. Je l'aurai confronté, c'était juste trop. Et là... Le voir, le fait qu'il sache tout, enfin je crois... C'est trop, beaucoup trop. Je n'ai pas besoin de lui, si, enfin non. J'ai su m'en sortir par moi même depuis deux mois, ce n'est pas maintenant que je dois m’effondre. Ce n'est pas dans mon éducation de flancher à la moindre contrariété. Je déteste me voir ainsi, merci papa pour ça. Pleurer c'est pour les faibles et les lâche... Je ferme les yeux et serre les poings. Si je commence à penser à eux, je ne suis pas sortie de l'auberge. Je donne un petit coup de tête dans la porte. « Va-t’en s'il te plait... Je vais bien. » Je ne veux pas de toi ici... C'est trop tôt, beaucoup trop tôt. Je ne veux pas affronter cette discussion, lui dire quoi ? Je ne sais même pas par où commencer ? Est-ce qu'il y a un bon début dans ce genre de situation ? Je ne pense pas, je ferme les yeux et tentent de retenir les larmes, mais les vannes sont ouvertes, c'est trop tard. « Non. Je ne partirai pas. J’ai déjà fait l’erreur de te laisser décider pour moi une fois, je ne vais pas recommencer. » Recommencer quoi ? J'ai fait ce qu'il y avait de mieux à faire, s'il ne l'a pas compris, je ne peux rien pour lui. C'était le mieux à faire, je ne veux pas de son explication, je ne veux pas de ses excuses, je ne veux pas de lui. Je ne veux pas écouter mon cœur, je veux juste qu'il parte, le savoir ici m'est insupportable. Savoir qu'il est là, juste derrière cette porte, que son odeur restera... « Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? » Toi ? Voilà c'est un bon mot, un bon début. Je pourrai dire ça, je le peux, mais là je m'en sens incapable. Je tente de me calmer. « Tu aurais dû m’appeler … j’avais le droit de savoir. » Le droit ? Le droit de quoi ? Je sais que dans le fond il a raison, j'aurai pu l'avertir, mais à quoi bon ? Je n'ai jamais aimé dire ce que je ressentais, ça ne va pas commencer maintenant. Je ne sais même pas ce qu'il veut dire par le droit de savoir ? Pour mon accident ou pour le reste ? Je suis perdue. Je me recroqueville sur moi même. « Et le médecin qui m’a sorti que tu avais de la chance de ne pas avoir eu tout ça à traverser toute seule … je me suis senti bien con. » Parce qu'il pense que je me suis sentie comment quand j'ai appris tout ça le même jour ? Je ne savais même pas que j'étais enceinte et j'ai appris que les chances sont faibles à présent pour l'être à nouveau. Est-ce que je rêvais d'être maman ? Je me suis jamais posée la question, maintenant je suis obligée de me la poser. « Presque autant que quand je suis rentré à la maison et que j’ai réalisé que toutes tes affaires avaient disparues. Pas un mot, rien. » C'était le but, me faire oublier. Il n'a juste pas lâché prise. Je respire un bon coup. Je ne suis pas prête à lui parler, mais lui c'est autre chose.« Andy » Je sais qu'il est derrière la porte, je le sais à présent et je n'ai pas envie d'ouvrir. Je me fais violence pour ne pas le voir, son regard, ses paroles, le tout. Je ne peux pas. « Je... Laisse moi Allan, je ne veux pas en parler. Je vais bien et...» Qu'est-ce que je pourrai dire qu'il le fasse partir ? Rien. Je n'aime pas mentir, mais je ne veux pas lui dire la vérité. C'est trop tôt. « Rien ne serait arrivé si je ne t'avais pas rencontré...» Je ferme les yeux. Je n'ai pas dit ça ? « Désolé... je... Tu peux pas comprendre. » Qui peut réellement me comprendre ? Piper m'a dit qu'elle avait de la compassion pour moi et que j'étais forte. Luke m'a dit la même chose, mais dans le fond qui me comprend ? Personne. Ils n'ont pas été privé de leur rêve. Je pourrai éventuellement me trouver d'autres rêves, mais je peux pas. Une partie de moi s'en est allée et je dois faire avec, c'est un fait, je ne pourrai plus danser. « Là Andy que tu connais, n'est plus là.» Il faut qu'il l'accepte. Je n'ai plus rien à lui offrir, je ne suis plus celle qui dit avoir aimé, je ne suis plus la fille pétillante et débordante d'énergie. Même Emma l'a dit, elle croit au miracle, elle ne cesse de me dire qu'un jour la roue va tourner. Je ne sais pas ce que je ferai sans elle, je ne veux pas qu'ils soient tous au courant. Je sais que Jane m'en voudrait de lui avoir caché ça, elle n'arrête pas d'être là pour moi, je sais qu'elle voit bien que quelque chose cloche. Elle pense que tout est dû à l'histoire avec Allan, c'est une partie de l’iceberg, la visible. « Tu perds ton temps...» J'appuie à nouveau ma tête contre la porte, redonnant un coup au passage. Ce n'est pas comme ci j'avais pas déjà assez mal. Je souffre de partout, mais je dois rester forte... Ce soir ce n'est juste pas possible, le voir ici. C'est trop. Pourquoi ne peut-il pas tourner la page ?
Sujet: Re: i'm your soulmate ... don't ever forget that. (andy) ♥ Mar 8 Juil - 15:35
andy&allan
J’ai l’impression de parler à un mur. Je sais qu’elle m’entend, mais elle ne répond pas. Je ne peux pas lui en vouloir. Je me demande vraiment ce que j’ai fichu. Le jour où je suis rentré à la maison et qu’elle avait disparu, j’aurai dû tout faire pour la retrouver plutôt que de m’arrêter à un simple ‘elle ne veut pas te parler, lâche l’affaire’. Je suis vraiment trop con. Et dire que si j’ai fait tout ça, c’était pour respecter sa volonté … merde à la fin ! J’aurai dû me battre. « Andy. » Je l’implore de me répondre. Son silence me pèse … il faut qu’elle dise quelque chose. Je gratouille Elliot derrière les oreilles et il a l’air content. Ca fait au moins un de nous trois. « Je... Laisse-moi Allan, je ne veux pas en parler. Je vais bien et... » Elle ne veut pas en parler ou elle ne veut pas m’en parler à moi ? Je sais qu’elle n’a jamais été du genre à dire ce qu’elle ressent mais avec moi, elle avait dépassé ça. J’avais dépassé ça. Je baisse la tête, j’ai envie de pleurer mais je me contiens. Je ne pleure pas, jamais … alors deux fois en une même journée ? Faut pas non-plus déconner. « Rien ne serait arrivé si je ne t'avais pas rencontré... » Et bim, prends-toi ça. Elle m’a touché et le pire, c’est que je ne sais pas si elle le pense vraiment ou si c’est juste un moyen de me faire partir. Mais dans un sens, elle a raison. Elle ne m’aurait pas rencontré, elle serait sans doute encore avec son mec de l’époque … Luke, si je me souviens bien ? Ils se seraient mariés, auraient sans doute déjà un gamin. Il aurait été parfait pour elle. Ouais … en fait, elle a raison. J’ai gâché sa vie. « Désolée... je... Tu peux pas comprendre. » Si, je peux. J’ai compris. Une partie de moi a envie de partir en courant comme une fillette de dix ans, de me cacher sous un lit et de ne pas en sortir avant qu’on ne vienne me chercher. Mais l’autre partie me pousse à rester. Je sais qu’elle ne veut pas de moi, mais qu’elle le veuille ou non, moi, j’ai besoin d’elle. Elle est entrée dans ma vie, elle a changé mon monde. Elle est devenue mon monde. « La Andy que tu connais, n'est plus là. » Je n’y crois pas. Elle se trompe. Et puis, je m’en fiche. La Andy que je veux se trouve juste derrière cette porte. Elle est un peu différente de celle que j’ai épousée ? Et alors ?! Je l’aime et ce n’est pas parce qu’elle a traversé des épreuves difficiles ces derniers temps que je vais laisser tomber. Je ne peux pas laisser tomber. « Tu perds ton temps... » Je reste silencieux une minute ou deux. Je n’ai encore répondu à rien de tout ce qu’elle vient de me dire. Je ne sais pas trop comment l’atteindre. J’ai besoin qu’elle ouvre cette porte, qu’elle me laisse la prendre dans mes bras. J’ai besoin de sentir son odeur … j’ai besoin … j’ai besoin … « J’ai besoin de toi, Andy. Je ne peux pas vivre sans toi. J’ai essayé, j’ai vraiment essayé mais ces derniers mois ont été les plus durs que j’ai jamais vécus. » Je soupire. « J’ai voulu respecter ton choix, celui de rester loin de moi, mais quand le médecin a appelé, j’ai juste … paniqué. Apprendre par un étranger que tu avais eu un accident, que tu ne pouvais plus réellement danser … ça m’a tué … tu m’as tué. » Je colle l’arrière de ma tête contre la porte. « Alors oui, tu as raison de dire que si tu m’avais pas rencontré, rien de tout ça ne te serait arrivé. J’ai gâché ta vie. Mais en partant comme ça, tu as mis fin à la mienne. » Je renifle et m’essuie d’un revers de main la larme solitaire qui coule sur ma joue. « Je sais que tu penses m’avoir vu en train d’embrasser une autre femme, mais ce n’est pas ce qu’il s’est passé. Ses lèvres n’ont jamais touché les miennes, je l’ai arrêtée avant … mais je suppose que ça, tu ne l’as pas vu. » Je soupire une fois de plus. « Je t’aime Andy. Tu m’as fait découvrir ce qu’était l’amour et je n’aurai jamais pris le risque de tout perdre … de te perdre. Si tu ne sais pas ça, alors c’est que tu ne me connais pas aussi bien que je le pensais. » Je pose mes deux mains à plat par terre et pousse dessus pour me relever. Je plaque ma main contre la porte de la salle de bain. « Je vais m’en aller. Après tout, c’est ce que tu veux. Mais s’il te plait, si tu ne veux pas me voir ou me parler, peux-tu au moins demander à Piper de me donner de tes nouvelles … ? » Je pose les comprimés que j’ai encore dans la main sur le meuble le plus proche et me dirige vers la porte d’entrée. Alors c’est ça ? C’est fini ? Je passe la porte puis la referme derrière moi et … et … je craque. Je me laisse aller contre le mur, la tête dans la main droite. Je pleure bordel …