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 JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai.

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Jesse Cartwright
Jesse Cartwright
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JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai. Empty
MessageSujet: JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai.   JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai. EmptyLun 30 Juin - 20:47

Jesse "Buzz" Cartwright
luke grimes
On dit bonjour quand on est poli, si tu n'es pas joli, soit un peu poli, c'est ce que ma maman m'a toujours dit. Il faut toujours écouter ses parents, sauf quand ils radotent, là tu peux passer. Les parents ne disent pas toujours la vérité, ils ont été jeunes avant comme toi et moi, wait, tu as quel âge déjà toi ? C'est cool pour toi, fin moi je me sens toujours jeune, que cela soit dans ma tête comme dans mon corps. Pour ce qui est de mon âge, je ne suis pas vraiment sûr, ça va changer quoi pour toi que j'ai 28 ou 29 ans ? Rien voilà, donc on peut conclure que je vais bientôt prendre 29ans et tout le monde sera éventuellement content. Je vois, oui je vois je te dis, si je te dis que je vois c'est que je vois, mais tu es natif d'ici ? Pardonne-moi, ma mémoire me joue des tours et puis je suis sûr que tu es un alien. Je suis Australien pur source, enfin c'est ce qu'on m'a dit, je n'ai jamais cherché en profondeur. Ma famille est comment dire... spécial, je ne voyais pas l'intérêt de faire des recherches sur des gens dont j'ignore parfaitement l'existence. J'ai grandi ici, avant de m'y tirer, il y a de ça maintenant dix ans.Ah tu vois, qu'est-ce que je disais, j'ai toujours raison, oui et même quand j'ai tort, j'ai raison. C'est une chose à savoir, le chef a toujours raison. Tu dois me comprendre pour ça ? Que tu sois en haut ou en bas de l'échelle, tu me comprends, n'est-ce pas ? Hum... je pourrai te comprendre, si je le voulais vraiment, mais je le désire pas. Je vais simplement te répondre oui et de part mon expérience être le chef, c'est assez cool. Qu'est-ce que je disais, le pouvoir est maître de tout, j'aime avoir du pouvoir, pas toi ? C'est plaisant de savoir que les gens ne peuvent rien faire contre toi, oh mais je te rassure j'ai des défauts comme tout le monde et toi ? Là comme ça, tu veux que je te fasse la liste de mes défauts ? Et bien je suis un menteur, beau parleur, roublard, joueur, parieur, bavard, tu en veux encore ou cela te suffit ? Je tacherai de m'en souvenir, je ne voudrais pas te contrarier et faire sortir le Hulk qui est en toi. Je suis sûr que tu dois avoir des qualités ? Tu ne peux pas juste être idiot et vert. Je me disais bien que tu voudrais l'autre côté de la pièce, on va dire que j'ai pour philosophie de ne jamais voir le verre vide. Je ne suis pas optimiste ou un idéaliste, juste un mec qui ne perd jamais son sourire et une raison de vivre et de se lever le matin, même après tout ce qu'il a vécu. Je me dis qu'il y a pire ailleurs et crois-moi j'ai vu pire.Oui bon je me suis peut-être trompé... Effectivement tu es bon à jeter, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ? Au fait c'est quoi déjà ton patronyme ? Oui ton identité si tu préfères. Je préfère rien du tout, enfin non je préférerai être sur une plage à siroter un cocktail, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie. D'après ce que j'ai cru comprendre, je m'appelle Jesse Cartwright, mais la plupart des gens me surnomment Buzz, enfin ça c'était gamin et dans le secteur. On s'en tient à Jesse ou Cartwright à présent. Non ça me dit rien, je me demande si Joey pourrait s'occuper de toi. C'est une bonne personne, unique en son genre, je suis sûr qu'elle t'apportera beaucoup, ta vie va être différente à présent, elle va briller et les gens vont t'adorer. Justement en parlant de gens, tu as peut-être déjà quelqu'un qui t'adore ? Et bien j'ai effectivement quelqu'un qui m'adore, mais c'est ma soeur et je ne donne pas dans ce genre là. Je suis célibataire et pas spécialement près pour tout ce qui rime avec l'engagement. Oh je vois, en fait non je vois pas, tu es étrange mon ami. Tu es pressé ? Tu penses que j'en ai fini avec toi ? Et bien figure toi que non, si tu devais renaître en quelque chose tu opterais pourquoi ? Une pièce ou un judebox.Intéressant, moi j'aimerai revenir en étant une chèvre, ça doit être sympa de brouter toute la journée. Enfin tu me diras chacun ses préférences, tiens en parlant de ça, tu aimes quoi ? Ma préférence à moi, c'est toi, tu y as cru ? Non j'aime les femmes, rien que les femmes et toujours les femmes. Surtout les petites blondes avec un caractère bien trempé ! Je t'aurai bien dit comme moi, mais je ne vois pas l'intérêt de préféré telle espèce à une autre. Mais oui nous avons bientôt fini, calme toi. Une dernière pour la route, si tu devais opter pour un super héros, tu prendrais qui ? Un super héros ? Hum... je ne suis pas spécialiste dans ce domaine, je dirais soit superconnard ou super-escros. Choix vraiment... Oh je n'avais pas vu l'heure, tu es libre, merci d'avoir pris le temps de répondre à mon questionnaire.

   
parlons un peu

    Aujourd'hui je n'ai pas envie d'être original, je sais que cela peut-être étrange, mais je vais me comporter comme n'importe quel spécimen se trouvant dans cette ville. Oui je peux le faire, la preuve, pourquoi tu es venu t'installer là ? Bon si tu es natif d'ici, il y a bien une raison qui t'a poussé à rester ? Il paraît que l'herbe est toujours plus verte ailleurs, tu ne trouves pas ? Si l'herbe est plus verte ailleurs ? Of course ! Tu as déjà foulé la pelouse du stade de Barcelone ? Laisse moi te dire qu'elle claque, une pureté ! Non je te raconte pas des cracs, j'y suis déjà allé et pas que là bas. Je suis pourtant un enfant du pays, j'ai vu le jour ici, enfin je crois, dans tous les cas, j'y ai vécu jusqu'à mes 19ans. Après on a pris le large avec Marnie et c'est pour elle que je reviens aujourd'hui. La vie sur les routes me plaisait, à moi, mais elle a besoin d'une vie stable et de retrouver son environnement.

    Est-ce que tu aimes les tomates ? Moi pas vraiment, tiens c'est quoi ton plat favoris et celui que tu détestes. Oh puis soyons fous, quel légume tu vénères et celui qui te fait horreur ? La pomme de terre est un légume, non ? J'ai un doute, en tout cas je ne suis pas trop porté légume ou fruit. Ce n'est pas mon plat de prédilection, j'aime bien les tomates dans mon burger ou en salade à la limite. Oui il m'arrive aussi de manger saint, quand ma frangine est en crise, elle me force à manger équilibré, il paraît que c'est bon pour la santé. J'ai une sainte horreur des épinards, je supporte pas ce truc.

    Question bonus, quelle est la première chose que tu fais en te levant et bien sûr la dernière en te couchant ? Surprend-moi ! Si je te dis que la première chose que je fais le matin c'est de me gratter les bijoux de famille, ensuite je vais pisser et je prends ma clope. La première bouffée est la plus importante. Le soir je sais pas trop, je dirais que je lis, j'aime bien me cultiver avant de dormir, je passe souvent la main dans mes cheveux et je m'en dors la main au dessus de ma tête et avec des chaussettes. J'arrive pas à dormir les pieds nus, je sais que je casse le mythes, mais j'ai besoin de mes chaussettes.
   
©️ Extasy

   
T'es quel genre de Minion ?
JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai. Tumblr_n7f6kio89a1te0xlco7_250Voici venu le temps des rires et des chants sur l'île aux minions, c'est tous les jours la fête et les potatoes. Et toi tu es qui ?  TAZ pour tout le monde et mamy cha pour les intimes JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai. 3991317754 Ah ! Non... jamais entendu parler, désolé de t'avoir fait une fausse joie. Tu n'es pas d'ici, ce monde t'es inconnu, n'est-ce pas ?e viens du Nord et par tous les moyens j'y resterai  JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai. 817728675 Hum... Effectivement, c'est pas tout proche, mais tu passes souvent par ici ? Aussi souvent que je le peux, pour l'instant une fois par jour, voir plus mais l'été arrive  JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai. 247340556  Et bien tu m'en vois fort heureux et tu penses quoi de mon royaume ? Beh c'est un peu mon bébé, je ne vois pas comment je ne pourrais pas l'aimer ? JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai. 945911277 Tu m'en vois fort heureux ! Finalement je vais te garder, tu m'as l'air fort sympathique. Une dernière chose a ajouté ? Emma : ô tu vas prendre JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai. 3991317754


   
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Jesse Cartwright
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MessageSujet: Re: JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai.   JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai. EmptyLun 30 Juin - 20:48

Silence maraud, je parlemente.
   
Let it go ♫



Fumer tue, ça tombe bien j'comptais mourir un jour.

MENTIR : Plus précisément, mentir consiste à déguiser sa pensée dans l'intention de tromper. Cette intention distingue le mensonge d'autres usages faux de la parole, admis dans le but de divertir ou par pur procédé rhétorique. À ce titre, il est considéré comme un vice ou un péché par la tradition morale philosophique et religieuse. Ainsi, certains mensonges sont punis par la loi, comme l'usage de faux, le non-respect des contrats dans le commerce, ou la fausse déclaration en justice. La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas. La vérité de ce monde c'est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n'ai jamais pu me tuer moi.

Mentir pourrait-être mon deuxième prénom, il fait constamment partie de ma vie, je dirais même, je suis en vie grâce à mes mensonges. Ma vie a débuté par un mensonge et s’achèvera surement par un. Qu’on se rassure, je suis assez content de ma vie. Et puis ne dit-on pas que c’est par le mensonge que la vérité sort ?

Encore une heure de cours, aie. Abrutit. « Hey Buzz ça va ? » J’ai un prénom mais les gens s’obstinent à m’appeler par mon second prénom. « Très bien pourquoi ? » « Ton œil. » Et ils veulent toujours tout savoir, c’est chiant parfois. Heureusement que je ne suis pas un livre ouvert. « Oh ça c’est rien. » « On dirait pas, t’as fait ça comment ? » Et voilà une autre question habituelle, les gens sont tellement prévisibles. « Avec des oranges. » Elle me regarde étrangement, elle est bien gentille mais pas fufute. « Des oranges ? Explique. » Elle veut pas un dessin pendant qu’on y est ? Bon je suis tellement gentil que je vais lui expliquer, aaah ma bonté me perdra un jour, c’est sûr. « Bah en fait j’étais en train de jongler devant l’escalier et puis tu connais ses saloperies d’oranges, elles sont pas fiables, et donc y en a une qui m’a échappé des mains, elle m’a fait perdre l’équilibre et boum. Non j’te dis, ne joue jamais avec des oranges prêt d’un escalier, surtout si tu n’es pas doué pour jongler. Faut pas croire mais ce n’est pas donné à tout le monde. » Elle me fixe, quoi j’ai un truc vert entre les dents ? Oh shit ! Je suis sûr que c’est le truc que j’ai mangé ce midi, je savais bien que c’était trompeur. Et bien sûr je n’ai pas de brosse à dent, jamais là quand on a besoin d’elle ! C’est pas possible ça. « Tu… vraiment ? » « Quoi ? » Elle est marrante mais si elle ne fait pas une phrase claire moi je peux pas comprendre, j’ai déjà dû mal à tout comprendre quand il s’agit de phrase. Oui, non mais les phrases simples ou complexes, les pronoms, les adjectifs, tout ça, tout ça, moi ça me sort par les yeux. Il est sérieux le prof quand il dit qu’on doit savoir tout ça ? Honnêtement ça va nous servir pourquoi ? Je compte pas un jour me dire « oh tiens si je découpais une phrase, alors ici j’ai un pronom, ah non c’est une préposition. » Et oh faudrait qu’il arrête la fumette le prof. « Bah ton histoire. » Ah elle me parle de ça. « Bah bien sûr, pourquoi ça serait faux ? » « J’sais pas, ça a plutôt l’air sérieux. » « Oh Judie tu te fais trop de mourrons pour moi mais faut pas hein ! J’suis un grand gaillard, bon tu m’excuses mais j’dois aller chercher ma sœur. » L’excuse de la sœur, elle fonctionne toujours, les gens n’insistent pas, de toute façon à quoi bon et puis surtout ils me fichent la paix. Il faut que je pense à mettre de la glace en rentrant ou un sac de petits pois, qu’importe du moment que ça me soulage. Je pourrais aussi lui planquer sa bouteille mais là j’ai plus peur pour mes côtes.

S’il y a bien un truc que je déteste c’est d’avoir une chanson en tête et ne pas savoir d’où elle provient. Un jour je trouverai, un jour je vaincrai mon cerveau et ce jour-là ! MOUAHAHAH !!! Il faudra me craindre, je serais plus fort que la technologie quoiqu’avec ses avancées je suis sûr qu’un jour ils trouveront le moyen de créer un truc qui permet de connaître la chanson. Et on l’appellera le JesseCall ! Ouais, non c’est pourri, il me faut un autre nom, un truc qui claque, un truc qui est de la gueule, un truc qui sonne moi. Hum… L’buzzmachine ! Bof, je sais que je peux faire mieux. C’est quoi ce bruit ? Gauche, personne. Droite, y a Marnie cachée sous une table. Oh je vois. « C’est étrange j’ai cru entendre un bruit… Hum… Je me demande si une jeune croquette ne serait pas cachée sous la table. C’est fort possible, dommage qu’elle ne daigne pas se montrer, j’ai des bonbons pour elle. » Je n’arrête pas de dire que mes échanges fonctionnent, la preuve troquer un lacet contre un paquet de bonbon ça le fait. Il faut préciser que le lacet est magique, bah ouais quoi je n’échange pas de la merde, enfin oui j’échange de la merde mais les autres le savent pas, enfin ça dépend, ils le devinent mais vu qu’ils sont longs à la détente, j’ai le temps de tout manger. « J’en veux ! » Ah bah je savais bien que ces mots magiques la feraient sortir de son trou. J’attrape ma crapule de petite sœur et l’installe sur mes épaules. « Donnes à moi. » « Qu’est-ce qu’on dit ? » Ce n’est pas tout mais la politesse ce n’est pas fait pour les chiens. Imaginez si les chiens se mettaient à nous vouvoyez ou dire merci. Je suis sûr qu’un jour, un mec inventera un collier qui fera parler les chiens ou chats ! Les gens sont fous, ils sont capables de tout. « S’il te plait Jesse. » « Roi de la forêt de Tazmanie. » « Quoi ? Mais t’es pas roi ! » Je lève les yeux vers ma sœur ou vers le ciel, ça en revient au même, du haut de ses six ans, elle pige vite, ça va qu’elle ne soit pas lourde et que je sois endurant. Jesse l’homme qui résiste à tout, le super homme, l’homme d’acier. Oh ouais ça accroche. Là on va se poser là, j’ouvre mon sac et sors le précieux sac, les yeux de Marnie s’illuminent, j’adore voir ça. La magie qu’on peut voir dans les yeux de ma sœur, ça n’a pas de prix. « Depuis quand t'es roi ? » « Comment ça ? Je ne t’ai pas raconté mon extraordinaire expédition dans les îles Tazmanianesque. » Elle me fait non de la tête, bon en vrai c’était dans le jardin de la vieille Georgette mais ça en revient au même, le principe d’une bonne histoire tient sur les détails. « Et bien laisse-moi te raconter cette merveilleuse histoire. » Je l’attrape et la serre contre moi, passant mon manteau sur ses épaules par la même occasion, ce n’est pas parce qu’on est au Texas que le soir il ne fait pas froid. « Et bien un jour je me baladais tranquillement et là j’ai vu un écureuil, ni une ni deux je me suis mis à lui courir après. Seulement cet écureuil allait beaucoup plus vite que moi, il a atterri dans un trou. Là j’ai pas compris mais je l’ai suivi et au bout de ce trou se trouvait un monde qui m’était inconnu. Au début, je dois t’avouer que j’ai pensé refaire Alice aux pays des merveilles, hélas non, pas de chapelier fou à l’horizon, juste un écureuil bavard, peut-être trop bavard. Il m’a expliqué que pour retourner chez moi, je devais aller au centre de la forêt et qu’on se trouvait à Tazmanie ! Je l’ai bien sûr écouté car moi je ne voulais pas vivre dans un monde où tu n’y étais pas. Je te cache pas que mon périple fut long et éprouvant, je suis tombé pas mal de fois, d’où mes écorchures et mes bleus. » Petite pause, histoire de captivée notre publique. « Et après ? » C’est bon, elle est conquise. « Je suis tombé sur un troupeau de Carlin, tu sais les petits chiens que tu aimes bien. » Marnie me fait un grand oui de la tête, je ne sais pas ce qu’elle trouve à ses chiens. « Et bien ils m’ont tout de suite adoré, ils ont dit que j’avais été envoyé par les dieux, je devais les sauver d’un malheur propice. Moi je voyais pas de quoi et là on m’a amené le chef, il était recroquevillé sur lui-même. Je l’ai examiné et j’ai vu qu’il avait une écharde dans sa pâte, alors je lui ai retiré et là, d’un coup il s’est relevé. » « Et ensuite ! Il s’est passé quoi !!! » Complètement accroc ! Elle me tient le bras pour que je continue mon histoire, elle mange mes mots, c’est impressionnant et plaisant. « Ils m’ont couronné roi et m’ont aidé à retrouver mon chemin vers la maison. » « C’est tout ? » « C’est déjà pas mal non ? » « Oui mais pourquoi t’en as pas ramené un ? » « Parce qu’il aurait été malheureux ici. » Ah non pas cette tête. « Dis un jour tu m’y emmèneras ? » « Je t’emmènerais ou tu voudras croquette ! Ou tu voudras ! » Elle se blottit contre moi et je lui tends le paquet de bonbon. J’irais jusqu’au bout du monde pour elle.

« C’est quoi ça ? » Hein ? Je tourne la tête vers mon père, il me montre du doigt, oui mais encore. Il pourrait être un peu plus claire, je ne suis pas médium moi. Il vise quoi ? Mon livre, oui je sais que c’est assez surprenant de me voir lire, surtout un truc un brin mélancolique mais je sais lire et j’aime bien me cultiver de temps en temps. Ça ne peut me faire que du bien. Ou alors il vise ma tenue, oui j’aurais peut-être dû faire une machine mais bon pour ça il faut de la lessive et y en a plus vraiment et puis ce n’est surement pas lui qui va me faire la morale sur ma tenue. « Jt’avais dit quoi ? » « De ? » Je le regarde tel un benêt, fin comme d’habitude en soit, je ne vois pas du tout de quoi il parle. Là il va falloir qu’il éclaire ma lanterne. « Tu t’fous d’ma gueule ? » « J’te jure que j’aimerais bien mais je vois pas d’quoi tu parles ? » J’aurais peut-être dû me la fermer, je le sens moyen d’un coup. « Pas d’ça chez moi, jte l’ai déjà dit. Tu veux fumer ? Je vais t’apprendre moi. » Aie. Je ne sais pas ce qui est le plus horrible, la cendre sur mon bras ou l’haleine de mon père. Il m’a bloqué le fumier. « Alors t’aimes ça ? »« Lâche-moi ! » Une nouvelle tentative, c’est bon, je serre ma main mais je sens la douleur partout dans mon bras. L’enfoiré ! Il m’a pris pour une banquette de voiture ou quoi ? Ma peau est fragile, la prof nous l’a dit, enfin elle a dit autre chose mais j’étais plus focalisé sur sa paire de boobs.« Et puis tu peux parler, tu les enchaînes. » « Je suis ton père ! » « Ah ouais ? » La ferme Jesse ! Parfois, il faudrait vraiment que j’apprenne à tourner ma langue sept fois avant de parler. « Tu vas voir, je vais t’apprendre moi ! » M’apprendre quoi ? Je me le demande bien. Aie putain, pas les côtes… On respire un bon coup, on ferme les yeux. Tout ceci n’est rien… « Jesse tu peux m’aider pour mon devoir de maths. Oh mon dieu, t’as vu ton bras ? Tu t’es fait ça comment ? » Je regarde Marnie, à moitié dans le coltard je dois bien l’avouer. Heureusement qu’elle n’est pas rentrée une heure plus tôt, je déteste quand elle assiste à la scène. « Et bien figure toi/ » « J’ai compris, j’ai plus cinq ans Jess » Je referme ma bouche et bah ça, ça m’en bouche un coin. « What ? Tu m'aurais menti sur ton âge durant tout ce temps ? Oly shit !» Elle attrape une compresse, qui sort de je ne sais pas trop où, elle est magicienne ou quoi ? Tout en levant les yeux au ciel, oh non pas de ça jeune fille. « Vas y raconte, c’était quoi cette fois ? Des loutres sauvages d’Amazonie ? » Pff ! N’importe quoi, je lève ma main. « Faux, des perroquets vengeurs. Et puis les loutres ne sont pas sauvages et tu as déjà vu une loutre venir d’Amazonie ? Ah ces jeunes, je t’ai dit qu’elle venait de Laponie, ce n’est pas la même chose ! Retiens un peu, tu comptes t’en sortir comment en géographie après ? »Je regarde Marnie qui joue à l’infirmière, elle grandit trop vite mais bon on s’en fout mes histoires l’amusent toujours autant. C’est le principal.


Quand la musique est bonne, l'reste compte plus.

JOUER : Faire quelque chose pour se distraire, s'amuser. Manipuler avec habileté les choses de l'esprit et du langage. Faire quelque chose sans s'appliquer, sans y trouver de difficulté. Exploiter une situation, un sentiment, une idée pour en tirer parti. Se servir de l’instrument qui est nécessaire pour jouer à tel ou tel jeu. Se livrer à un amusement : Ne jouez pas avec ce pistolet, il est chargé. Jouer avec la vie, ne point la regarder comme une chose sérieuse et agir en conséquence.

Jouer ? J'aime ça et depuis que je suis gamin, pour moi la vie a toujours été qu’une grande partie d’échec. Tu joues, tu gagnes ou tu perds. Soit c’est pile, soit c’est face. Je n’ai jamais considéré la vie autrement, j’aime le jeu pour ce qu’il est et pour ce qu’il donne. Il faut être réaliste, la vie n’est rien d’autre qu’une putain de salope et si tu n’y trouves pas d’amusement, alors tu crèves d’ennui. J’ai fait de ma vie un jeu et tu veux que je te dise, j’adore ça !

« Tiens regarde c’est pour toi ça ? » Pardon ? Je relève les yeux vers Judith, mes yeux atterrissent sur une affichette. J’attrape l’affiche en question et le décolle de mon visage. « Tu sais que je n’ai pas besoin que tu me colles le truc sous le nez pour lire ? » Elle me fait un petit sourire, les femmes, toutes les mêmes. Ce matin encore, Marnie m’a mis le paquet de céréale sous le nez, elle voulait que je lui lise l’histoire de Jacques. J’ai beau lui avoir dit des centaines de fois que ma vue est correcte, non elle continue encore. « Oh ça va grincheux, te plains pas, j’ai pensé à toi ! J’aurais très bien pu ne rien te dire et te laisser dans ton coin. » Elle pose ses pieds sur mes genoux, virant au passage mon livre. Voyons voir, ce que nous avons là, un groupe se forme, intéressant effectivement. « Tu veux que je te le lise ou ça va aller ? » Je tourne la tête vers elle ? Elle ne peut décidément pas s’en empêcher, elle me fait un grand sourire. Ah les femmes, parfois je m’en passerais bien, hélas je suis un homme et j’ai des besoins à satisfaire. « Ton amabilité me touche, tout comme l’intention que tu me portes mais je pense/ » « Penses pas trop, tu vas avoir des crampes au cerveau après. » Je lève les yeux au ciel, voilà pourquoi je sors avec elle et non une autre. D’abord parce qu’elle correspond à mes critères de sélection, c’est-à-dire qu’elle est petite, mince et blonde, ainsi que chiante et n’ayant pas sa langue dans sa poche, comme je les aime en soit. Et puis saupoudrons le tout de son caractère de merde, son langage de mec et sa façon de jurer comme une chartière, la féminité incarné, bon en même temps si je voulais le modèle Barbie, je peux toujours m’adresser à Pamela. Grosse poitrine mais rien dans le cerveau et donc d’un ennui mortel. « Tu vas y aller ? » « Où ça ? Voir Pamela ? Je t’ai dit qu’elle a beau avoir des arguments en sa faveur, je ne suis pas encore près psychologiquement à m’abaisser à ce niveau. Et puis elle ne penserait pas à moi comme tu le fais si bien. » C’est qu’elle est ronchon en plus, je viens de me prendre un coup de pied. Je pourrais dire aie mais à dire vrai, j’ai connu pire. « Il a un nom de piaf en plus, vous êtes fait pour vous entendre, et puis il a un cul. » « Mieux que le mien ? » « Tout à fait ! » « Un autre argument qui me pousse à rencontrer ce dénommée Zazou ! » Non je ne suis pas jaloux, mon postérieur est tout à fait correct, je dirais même qu’il est dans la normalité et qu’il séduit les demoiselles. Je ne vais pas me plaindre de lui. « Allez l’vieux, bouge ton cul et va postuler ! » C’est qu’elle me dégage en plus. « Ils ont besoin d’un batteur, j’doute qu’ils arrivent à trouver plus mauvais que toi. » Ses encouragements me touchent, ils me vont droit au cœur, je ne suis pas le plus grand batteur du monde, je ne suis qu’un piètre batteur qui se débrouille comme il peut, je suis un autodidaque, j’ai été mon propre maître et sans me voiler la face, je me débrouille assez bien. Il y a toujours mieux et il y a aura toujours pire, je suis un entre deux. « Bien chef ! » « Rend moi fière de toi, homme ! » « A vos ordres madame ! Tiens cultive-toi en attendant. » Je lui tends mon livre sur Stendhal, un bon auteur français que j’apprécie, merci les cours de français, j’aurai au moins retenu quelque chose. Bon voyons voir, rendez-vous dans l’amphithéâtre et bah ils se prennent pas pour de la merde, ça rigole pas en tout cas. Oh ça va, il n’y a pas grand monde, bon lequel s’appelle Zazou. « Tu viens pour l’annonce ? » « Non, non je viens pour faire de la mécanique quantique et pourquoi pas du tricot. » Ils me regardent un par un. C’est le moment de rire les mecs. « Enfin oui, vous chercherez pas un batteur par toutatis ? » Ils me fixent à nouveau, quoi ? Ils ne connaissent pas Astérix non plus. « Messieurs, je crois que mon savoir peut vous être utile. Jesse Cartwright pour vous servir. » Je tends ma main à celui qui se présente face à moi. « Zazou Bing » Et voilà j’ai fait la connaissance du fameux Zazou, il n’a rien d’un piaf, il est humain, c’est plutôt bon à savoir. Après peut-être qu’il mange des graines ou je ne sais quoi. « Zazou j’ai trouvéééééééééééééééééééééé » Et merde c’était quoi ça. Pourquoi je me retrouve à terre, avec une touffe blonde devant mon visage. Je souffle, histoire de dégager les cheveux qui sont devant mes yeux. Est-ce vivant ? Je crois bien que oui car c’est en train de me palper de tous les côtés. « OH MON DIEU ! » « Ah non moi c’est Jesse, on peut attendre un peu avant que je devienne ton dieu, pas que ça me déplaise mais bon il y a les formalités du genre. » La touffe blonde me fixe, je vois ses joues passer du blanc au rouge. Elle n’ose pas bouger. « Emma je te présente Jesse, notre nouveau batteur. » Elle regarde Zazou puis moi, puis zazou à nouveau et encore moi. J’entends les autres rires. « Et Jesse je te présente ma sœur Emma. » « Enchanté Emma. » Elle devient encore plus rouge. « Dis-moi est-ce que tu pourrais décaler ta main car même si c’est agréable, j’aimerai pas être castré à mon âge. » Je lui fais un grand sourire, effectivement là je commence à ressentir la douleur. Elle a des petits mains dotées d’une sacré force. « OHHHHH PARDON. » Elle se relève d’un bon, comme lorsqu’elle est arrivée. « Y a pas d’mal. » Je crois que nous avons une nouvelle nuance de rouge. Finalement j’ai bien fait de me présenter, j’ai un bon pressentiment et ça n’arrive pas souvent.

Tiens un sms de Judith, qu’est-ce que femme me veut. Je n’ai rien fait pourtant. « Laisse-moi deviner, blondie ? » Je relève la tête vers Zazou, il a les doigts sur sa basse. Il est devin ce piaf ou quoi ? Parfois il me fait peur ce chat, il lit dans mes pensées. Je n’aime pas trop beaucoup ça, un jour il m’a dit que j’aimais les tomates, comment a-t-il su que j’aimais les tomates ? Non mais c’est vrai, ce n’est pas quelque chose que l’on dit lors de la première rencontre. Ce chat m’impressionne, oui à mes yeux Zazou est comme un chat, il a beau avoir un prénom d’oiseau, il n’en reste pas moins un chat ! Il agit comme tel, à l’exception de sa toilette en publique, il est pudique pour ça et je l’en remercie. Pour le reste, c’est un félin, mon flair ne se trompe jamais. « Effectivement, tu sais les femmes comment elles sont. » Il lève les yeux. « Trop bien ! Dois-je te rappeler que j’ai deux frangines ? » Est-ce qu’il doit me le rappeler ? Pas vraiment. « Vu que sur les deux y en a une qui veut ma mort. » Il se marre. Non mais c’est vrai, à chaque fois qu’Emma est là, il m’arrive toujours une catastrophe. Pas plus tard que samedi, j’ai failli avoir un clou entre les yeux. Emma tentait d’accrocher un cadre, je dis bien tenter car le clou a fini par voler, une chance que j’ai de bons réflexe. « Mais non elle cherche pas à te tuer. » « Je vais finir par croire qu’elle a une dent contre moi. » Et c’est une sacrée dent, pourtant je suis toujours gentil avec elle. Je suis courtois, poli, la dernière fois je l’ai même porté pour pas qu’elle tombe. Résultat elle est tombée de mes bras et je me suis retrouvé couvert de peinture. Cette fille est un danger envers ma vie. « T’as pas faim ? » Il lit dans mes pensées ce chat. Je le suis jusqu’à la cuisine. La maison des Bing n’a plus de mystère pour moi. « RORY FORMAN DONNE-MOI CETTE TÉLÉCOMMANDE. » Ah il y a un trop plein d’amour dans cette pièce. Je tourne la tête vers la gauche et je vois une scène des plus choquantes. « Dégage ton cul de mon visage Link ! » « T’as commencé ! » Ah les jeune ! Ils ne savent plus quoi inventer pour se dire ô combien ils s’aiment. Il est clair qu’ici nous sommes en présence du vrai amour, l’unique et le seul et tout le tralala. Je pourrais être choqué mais c’est souvent comme ça dans cette maison, quand ce n’est pas une effusion d’amour, c’est une effusion de coussin. Ce qui est sûr c’est que dans cette maison, on ne s’ennuie pas. Zazou a voulu voir ou j’habitais la dernière fois, j’ai évité une fois de plus, un mensonge de plus ou de moins. Il n’y a vu que du feu, sauf s’il lit vraiment dans mes pensées. « Toniiiight is theee nighhhhht. AAAAH Désolé ! » Tentative numéro cinquante et une : meurtre par un concombre. Je regarde le dit légume, puis Emma, à nouveau le légume, puis Zazou, puis Emma. Bref on se regarde tous. Emma n’ose plus bouger et moi je me retrouve avec un concombre sur le visage. « T’avais faim non. » Quand je dis qu’elle veut ma mort ! Je m’essuie le visage, regardant Emma qui rougit de plus belle. Ma rencontre avec Emma Bing m’aura aussi appris les nuances de rouge, là nous sommes en présence d’un rouge bordeaux, celui qui dit qu’elle est sincèrement désolée et que si elle pouvait passer dans un trou de souris, elle le ferait sur le champ. C’est que je commence à connaître le phénomène. « Pardon. » Elle prend sa petite voix, comme c’est adorable. « Emma j’adore les attentions que tu portes à ma personne mais je préfère les masques le soir, pas en milieu d’après-midi et je ne suis pas un fan du concombre, tente l’argile la prochaine fois. » Techniquement j’aimerai qu’il n’y ait pas de prochaine fois, ma vie ne tient qu’à un fil quand je suis en compagnie des Bing. Oui je dis les Bing au pluriel, puisque le chat lit dans mes pensées, l’autre chat est un phénomène que je n’ai pas encore analysé, quand à la dernière elle gueule plus fort que la marchande de poisson le vendredi matin. C’est une sacrée famille !! Ils ne passent jamais inaperçu, j’aurais bien dit à l’inverse de moi mais je ne passe pas vraiment inaperçu, pas que je le veuille, juste que je n’ai jamais ma langue dans ma poche. « Tu manges avec nous ce soir ? » Je me passe le visage sous l’eau avant de me tourner vers Zazou. Ah oui j’avais oublié cette règle, ils ont pour habitude d’invité un peu tout le monde à manger ou dormir. Je ne déroge pas à la règle, le seul truc c’est que cette règle me met mal à l’aise. « J’aurais dit oui avec plaisir mais mon père fait soirée crêpes ! » Zazou et Emma se regardent, quoi mon mensonge n’est pas crédible ? Merde, je deviens si mauvais ? Ou alors ce chat lit vraiment dans mes pensées et il les transmet à sa sœur. « Non sérieusement ça aurait été avec plaisir mais Marnie va m’attendre. Je dois aller la récupérer chez sa Freudienne de copine. » Ma sœur a elle aussi de drôle de fréquentation, Ariel est un sacré cas, elle est sympathique, j’aime bien philosopher avec elle. Cette petite a un potentiel et un frère fort sympathique. Parfois je me fais peur à aimer les gens, je ne suis pourtant pas un bisounours.

« Tu pars déjà ? » Je me retourne pour voir ma blonde s’étirant dans le lit. Je remets correctement mon tee-shirt. « Tu sais à quoi je pense ? » « Depuis quand tu penses ? » Elle me tape le bras et me ramène au passage dans le lit. J’adore faire cet effet aux femmes. « Toujours plus que toi. Bref ! Je disais donc en quoi ? Un an et demi qu’on se fréquente, je n’ai jamais mis les pieds chez toi. » Aie. La revoilà sur ce sujet, pourquoi veulent-ils tous venir chez moi ? Je vais chez eux, c’est amplement suffisant. Je m’écarte de Judith, elle me regarde étrangement. « Pour pas que tu vois ma maîtresse, c’est simple. » Je lui fais mon plus beau sourire et capture ses lèvres, elle me repousse. La joueuse, elle n’aime pas quand je la prends à son propre jeu. « Non mais sérieux Jess ! Tu me parles jamais d’chez toi, j’sais pas tu pourrais m’montrer. » Ou pas. Si je ne parle pas de chez moi c’est qu’il y a une raison. Les gens font une fixette sur ça, il faut sérieusement qu’ils changent de disque. Hier c’était Zazou qui m’a proposé de me raccompagner, mauvaise idée. Non mais s’ils n’arrêtent pas, je vais bientôt être à court d’arguments, bon nous parlons de moi et j’arrive toujours à me sortir de là mais ce n’est pas une raison. « En plus ta sœur m’adore » Elle a pas bientôt fini d’avoir réponse à tout, ça devient frustrant à la fin. « T’as honte de moi à ce point ? » Hein ? Je tourne la tête pour la regarder, c’est qu’elle est sérieuse. Je souffle un bon coup et me redresse. « Jes’ » Je me lève et choppe ma chemise. « Mais parle-moi putain. » « Tu comprendrais pas. » Je sais que cette phrase ne va pas lui plaire, les femmes ont le don pour vouloir toujours plus. Elles ne sont jamais satisfaites, elles veulent plus. On est bien, il n’y a pas de problème, on s’adore, je ne dirais pas que c’est l’amour fou mais ouais j’ai des sentiments assez fort pour elle, ce qui est rare car je déteste m’attacher. J’aime ce qu’on est et on est bien. Pourquoi est-ce qu’elle complique tout ? « Dis toujours. » Et voilà elle insiste. Elle choppe mon bras, me force pas à parler Ju, ce n’est pas le moment. « C’est bon j’ai compris, tu ne diras rien. » Merci. « De toute façon tu ne dis jamais rien sur toi, tu ne fais que mentir, modifier la vérité. Un coup tu dis ça et le lendemain tu dis autre chose. Au fond je sais pas grand-chose de toi et ça m’gave. Jt’adore Jes tu l’sais mais/ » « Pourquoi tu fais ça alors ? Tu sais comment je suis, tu sais ce qu’on est, tu sais parfaitement comment cette discussion va se finir mais tu l’invites ! » « Parce que j’en ai marre ! » Je me recule et choppe ma veste. « Parfait. » « Tu vas où ? » « J’dois rentrer j't’ai dis. » Elle me regarde, je vois bien qu’elle me provoque dans son regard. Ne joue pas à ça Judith, tu vas perdre, tout ce que tu vas gagner c’est souffrir. Les femmes sont aussi sadiques, elles aiment se faire souffrir et faire souffrir leurs entourages, les femmes sont folles. La folie a du bon mais parfois c’est agaçant. « J’te vois demain. » « Ouais c’est ça. » Et voilà elle fait la gueule. C’est plus fort qu’elle, elle ne peut pas se retenir, demain elle va me tirer une tête de six pieds de long. J’échappe de peu à l’engueulade ou la séparation mais je sens que c’est pour bientôt. Elle me demande plus, elle sait pourtant que je ne peux lui donner plus. Je ne peux pas, ce n’est pas moi, je ne suis pas programmé pour donner de l’amour à une personne, à l’exception de Marnie mais c’est différent, Marnie c’est Marnie. Dernière clope, il faut que je passe au débit de tabac demain à la première heure. Je me suis attardé chez Ju, pas bon, j’y ai passé la nuit, pas bon non plus. Je n’aime pas laisser Marnie seule avec lui mais là je n’ai pas vu l’heure. La fatigue m’a eu et j’ai un mauvais pressentiment, espérons que ça ne soit juste que ça.  Pas de lumière, ça commence mal. Respire ce n’est rien, enfin nous parlons des Cartwright, le jour ou quelque chose de bien se produira ici n’est pas arrivé. C’est quoi ce bruit ? C’est quoi ce délire. « Croquette ? » Je reconnaîtrais entre mille ma sœur, ce bruit ça ne peut être qu’elle. Marnie sort la tête de sous la table, pourquoi est-ce qu’elle est là ? Elle n’a plus cinq ans… Je le sens mal, très mal. « Jess… » Je regarde son œil. J’écarquille un peu plus les yeux. « LE SALAUD ! Il est où putain je vais le tuer. » Je m’avance vers la porte, il a été trop loin. Il peut me frapper autant qu’il veut, je veux être son punching-ball mais là. « Non… Jesse il est pas là… Jesse il est/ » « Quoi ? Il est quoi ? » « Ils l’ont emmenés. » Hein ? Je ne comprends rien. Marnie s’accroche à mon bras, elle s’effondre devant moi, tout ce dont je déteste, mes bras l’encerclent.« Jesse ils sont venus, les gens de la DAS avec les flics… Ils l’ont emmenés et… Jesse j’ai peur… Je veux pas… Je veux pas qu’ils nous sépare… » Je comprends plus rien, putain pourquoi j’ai passé la nuit chez Ju ! C’est ma faute, si je n’avais pas passé la nuit chez elle, il ne l’aurait pas touché et on n’en sera pas là. J’écarte Marnie un instant, me mettant à sa hauteur. « Écoute-moi bien croquette ! Personne ne va nous séparer. Personne tu m’entends ? C’est toi et moi contre le reste du monde tu m’entends ? » Elle hoche la tête. « Mais la dame va revenir… Elle … » « Va faire ton sac. » Elle écarquille les yeux. « Marnie va faire ton sac, on s’en va. » « Mais/ » « Marnie discute pas va faire ton sac. » Elle se détache de moi et me regarde sans comprendre, elle a bien vu que j’avais élevé la voix. On ne discute pas mes ordres, enfin Marnie ne discute jamais mes ordres. Elle court dans la maison, je souffle un bon coup. Je lui ai dit de faire son sac mais pour aller où ? J’en ai aucunes idées mais hors de question qu’on m’enlève Marnie, je sais que je n’aurais pas sa garde, vu mon dossier, je suis bon à la voir grandir auprès de parfait inconnu et ça ce n’est même pas envisageable. Ma cachette, il est temps je crois, j’attrape mes baguettes, direct le seul endroit où je sais qu’il n’y aurait jamais pensé. Bon deux cents dollars, c’est rien mais on va devoir faire avec, pas de voiture, sinon on va nous retrouver sur le champ. Pas le temps de dire au revoir, trop facile pour nous tracer, il faut qu’on parte et qu’on le fasse maintenant, il faut que j’aille faire mon sac. Finalement je quitte la ville, juste plus tôt que je le pensais…
   .


Dernière édition par Jesse Cartwright le Lun 30 Juin - 20:52, édité 1 fois
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JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai. Empty
MessageSujet: Re: JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai.   JESSE ☓ Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai. EmptyLun 30 Juin - 20:48

Silence maraud, je parlemente.
   
Like a hobo ♪



Fuir ne résout rien, pourtant ça aide bien !

FUIR : S'écouler rapidement, passer, disparaître, en parlant du temps. Quitter rapidement un lieu pour échapper à une menace, à un danger réel ou supposé. S’échapper à notre pensée, à notre mémoire. Donner l'impression de s'éloigner, de s'étendre vers le lointain, en particulier sous l'effet de la perspective Et il fuit, il fuit toujours, et il bute contre les pierres, contre les mottes de terre, contre les touffes d’herbe, poursuivi sans cesse par les cris de mort.

Quand je ne suis pas en train de mentir, je fuis. Cela pourrait être mon troisième et dernier prénom. Fuir est dans ma nature, je fuis tout et rien, que ça soit les conflits comme les bons évènements. On ne cesse de me dire que je ne profite pas assez, que je joue trop, provoque trop, mens trop. C’est vrai mais la vie est ainsi à mes yeux. J’aime courir après le danger, j’aime cette adrénaline, j’aime ne pas dire au revoir, j’aime être libre. Pourtant ça ne veut pas dire que je n’accepte pas les responsabilités, puisque j’en ai une seule qui me tient à cœur et ça depuis que j’ai posé mes yeux sur elle pour la première fois. Alors oui, je fuis mais pour qu’elle est un monde meilleur et puis c’est beaucoup plus facile.

Je ne suis pas un adorateur du soleil mais on arrive à s’y faire et puis les gens ne sont pas aussi cons que l’on pourrait croire. Finalement on s’y fait à la Californie, bon je sais d’avance qu’on ne restera pas ici très long. J’ai en projet de nous faire découvrir la langue latine, Marnie m’a dit que le Mexique la tentait bien, elle a vu ça à l’école. Tiens j’espère que ça lui ira, hop on écrase le mégot et on rentre, c’est qu’elle m’interdit de fumer à l’intérieur. « Yo. » Pas un bruit ? Étrange, un jour elle va me ramener un mec, je crois que ce jour-là je fais un bon et je rigole ou alors je fais une crise cardiaque. En même temps c’est de son âge mais les mecs sont tellement cons, surtout à cet âge, je le sais bien, puisque je suis un mec, enfin aux dernières nouvelles et que je suis passé par là. « J’t’ai dit quoi ? » Hein ? Marnie me regarde, cuillère en bois à la main, c’est qu’elle ferait peur. « J’en sais rien Maïté que j’étais le plus beau ? » Elle lève les yeux au ciel et je me contente de lui faire mon plus beau sourire, quoi c’est vrai en plus, elle me l’a dit la semaine dernière que j’étais le plus beau des frères, bon en même temps, elle n’a que moi. Bon elle a aussi ajouté que l’autre singe arrivait juste après mais que son côté trop rêveur lui fait perdre des points. Ils sont pas nettes chez les Dwight, vraiment pas nets enfin je ne peux rien dire, nous ne sommes guère mieux mais nous on a la classe. « Non te dire yo, on est pas chez mémé ! » Euh… « Oui maman, bon j’ai un cadeau pour toi. Enfin si tu me le permets. » Ses yeux s’écarquillent, je vois que je l’intéresse, je préfère qu’elle réagisse comme ça plutôt qu’elle me reprenne sur mon langage. Il ne faut pas déconner non plus, c’est qui le chef ici ? « TADA » Je lui tends le carton. « T’es fou ? » Pardon ? Je la regarde, elle attrape le carton, elle est heureuse ou pas ? « Mais fallait pas. » Euh… Là je suis largué, quand je dis que les femmes sont incompréhensibles. Un jour j’arriverai à les comprendre, peut-être quand on m’aura fourni le mode d’emploi, ce jour-là sera un jour saint. « Tu voulais pas un ordi pour pouvoir communiquer avec la sirène et l’nounours ? » J’arrive à ne plus suivre avec ma sœur, hier encore elle se plaignait de ne pas pouvoir communiquer avec elles et là elle me dit ne pas en vouloir. « Si mais tu aurais dû garder tes sous, on a pas besoin d’un ordi. » Oh c’est ça.« T’inquiètes croquette, je gère. » Je passe ma main dans ses cheveux, je sais qu’elle a horreur de ça, elle me dit sans arrêt qu’elle n’est pas un chien et moi j’oublie qu’elle grandit. Bon ce n’est pas tout mais il est l’heure pour moi de me poser, une bière, une clope et du silence. « AAAAAAAAAAAAH ! » Ou pas. « JESSE !!! » Qu’est-ce qui se passe encore ? On ne peut pas se reposer dans cette maison, un jour elle va me donner des cheveux blancs avant l’heure. « Quoi ? Ton ordi ne fonctionne ? Oh non me dit pas qu’il est déjà mort ! Ou alors tu as encore vu la souris mais je t’ai dit que c’était un effet d’optique. » Je fixe ma sœur. « JE SAIGNE DU VAGIN ! » Hein ? Pardon ? Quoi ? J’écarquille les yeux. Houston nous avons un problème, j’ai raté un wagon ou quoi ? Le train m’ait carrément passé dessus. « Tu... quoi ? » « JE SAIGNE DU VAGIN. MON VAGIN EST EN TRAIN DE MOURIR. » J’écarquille un peu plus les yeux et ma sœur me montre ses fesses qui ont une trace rouge… assez conséquente, ah bah oui, euh… « Appelle le samu, les pompiers, j’en sais rien. Jesse j’ai mal. » Je reste complètement stoïque face à ce spectacle. Je suis censé faire quoi, réfléchis, ah mais non je sais. « Bon sang tu as déjà tes règles mais, mais, mais tu es trop jeune. » « J’AI QUINZE PRESQUE SEIZE !! » Ah oui finalement non elle est dans la bonne tranche mais je fais quoi moi. « Je… Je… épicerie. Va dans la baignoire. » « Dans la baignoire mais pourquoi ? » « Pour éviter de foutre du sang partout ! » Marnie ouvre la bouche puis la referme, quoi c’est la seule solution que j’ai trouvé. Il va falloir que je m’explique avec Agathe l’épicière, je sens qu’elle va me rire au nez. J’en sais rien moi de ce qu’il faut faire quand votre sœur à ses règles, ceci n’était pas prévu au programme. Je pensais qu’elle sauterait cette étape ou alors que j’aurai une partenaire à ce moment pour lui expliquer. Pour ça il faudrait déjà que Marnie ne les vire pas en se faisant passer pour ma femme, bien sûr ça ne fonctionne pas, je ne fréquente pas des filles stupides mais j’ai une sœur qui adore leur mener la vie dure. Ce n’est pas tous les jours facile d’éduquer une adolescence et c’est moi qui dis ça. Fichtre, je me fais vieux.

« Finalement j’ai eu une bonne idée. » Je regarde Marnie qui me fait lance un regard noir, elle avance dans les rayons, ses dents claquent et elle marche en pingouin. Hormis ses détails, tout va bien, le Canada c’est fun, on mange bien en plus, j’avoue que j’ai un peu galéré pour qu’on y rentre mais une fois dedans on y est bien. Les gens sont beaucoup plus accueillant qu’à Washington. « Je vais encore pas recevoir mon courrier. » Et voilà qu’elle râle, encore, c’est bien une femme, elle adore bougonner pour un rien. « Rhooo, souris on est aux pays des élans, du sirop d’érable et de la neige. » « J’ai FROID ! » Oui bon ça, j’avais compris. Marnie s’arrête pour me dévisager, quoi je n’ai rien fait ! Ce n’est pas moi, oui bon j’ai eu l’idée de venir ici mais elle n’était pas contre, bon en même temps je ne lui ai pas laissé le choix. J’avoue que visiter le Canada en hiver, on peut faire mieux mais je n’ai pas choisi de partir à ce moment-là. Je ne savais pas que Frank allait me balancer ou plutôt me tuer si je merdais, en plus je ne merde jamais, je ne vois pas pourquoi il est monté sur ses grands chevaux. C’était qu’un malheureux petit braquage, trois fois rien, la vieille n’a pas porté plainte, enfin pas encore. Elle ne sait même pas qui a fait ça, ce qui est le but, enfin il a craqué et bien sûr, c’est ma faute, pour changer. Ce monde ne me comprend décidément pas. « Regarde. » Quoi ? Je tourne la tête pour regarde ma sœur, ou plutôt ce qu’elle regarde, soit une fille. Okay, aurait-elle changé de bord sans me mettre au courant ? Aux dernières nouvelles, elle avait un copain, désespérant mais je n’ai rien dit, je n’ai pas fait ma Marnie. De toute façon, elle n’est pas prête de le revoir, c’est surement pour ça qu’elle bougonne mais bon de là à changer de bord, des mecs elle en rencontrera d’autres et des mieux que Jepetto ! Ah mais non je comprends mieux. Il y a encore des amateurs à cette époque ? Et bah comme quoi on en apprend tous les jours. « Un coup de main ? » La petite rousse me dévisagea littéralement de la tête au pied. « Sans façon. » Merci, bonjour, au revoir, comme on dit chez nous : ça c’est fait. « Y a des meilleurs techniques et des meilleurs fromages. » « Y a des meilleurs cons aussi ? » Du répondant, j’adore, j’approuve, je regarde Marnie qui se retient de rire. « Non sérieux papy va voir ailleurs si j’y suis, j’ai pas besoin de tes réflexions datant de la préhistoire. »  Que ? Quoi ? Pardon ? Je la regarde intriguer, à la limite du choc, moi papy ? Elle doit avoir un an de moins que moi à tout casser, bon j’avoue qu’elle a un visage enfantin mais les marques sont là, et les marques ne trompent pas. Je reconnais un visage qui a du vécu à un visage qui ne connait rien à la vie. Elle a du bagage et pas qu’un peu. « La préhistoire ? Vraiment ? Je me plains pas, au moins je suis un monument de l’histoire, que dis-je de l’humanité ! » Elle me fixe un instant, quoi je suis si beau que ça ? Non mais je sais que je suis impressionnant mais il ne faut pas se mettre à buguer. « Non sérieusement gamine, laisse-moi t’aider, là c’est claire que tu vas te faire prendre. » Je lui souris, aller ne me crains pas, je ne te veux pas de mal, j’ai l’impression d’être un chasseur. « Je t’ai dit que je n’avais pas besoin d’aide ! » Elle fait quoi mais pourquoi est-ce qu’elle pleure. « AU SECOURS !!!!! A MOI !!!! VENEZ M’AIDER CE TYPE TENTE DE ME VIOLER. » Quoi ? Pardon ? Elle est sérieuse, elle est en larme, enfin des larmes de crocodiles y a deux minutes encore elle me riait au nez et là… Oh je vois. Et voilà que les vigiles viennent vers moi. « COURS ! » Marnie file devant, je choisis l’arrière, elle veut jouer moi aussi, je suis doué en course. Non mais moi un violeur, on aura tout entendu. Je sais qu’ils ne vont pas arrêter Marnie, elle va rentrer à l’appartement, ma sœur a une tête d’ange mais malheureusement le diable au corps, j’ai envie de dire c’est une Cartwright, que je le veuille ou non. Elle est allée où ? Gauche ou droite ? Et shit ! « Pas mal, c’est qu’il court vite l’ancêtre. » Je me retourne et la petite brune en question est posée contre le mur. Enfin rousse, brune devrais-je dire, une perruque alors. Je m’avance vers elle en l’applaudissant, il faut reconnaître qu’elle a du style. « Merci, merci mais tu as été un bon accessoire. » Moi un accessoire ? De mieux en mieux. « Ravi d’avoir été utile, la prochaine fois j’aimerai être au courant. » « Lulu. » Elle me tend une clope, c’est demoiselle à du goût. « Jesse. » « Et bien Jesse je sens que toi et moi on va bien s’entendre. » J’esquisse un petit sourire et relâche la fumée. Je le sens aussi. Une rencontre de ce genre, ça n’arrive pas tous les jours, étrangement je ressens le même sentiment que j’ai eu en rencontrant les Bing…

Je suis mort, complètement mort, elle m’a tué, c’est qu’elle a de l’énergie à revendre cette petite brune, piquante, pétillante, toute ce que j’aime. Si on rajoute qu’elle a un passé aussi merdique que le mien, qu’elle connait les lois de la rue, elle pourrait-être la femme parfaite. Son seul défaut, c’est qu’elle soit solitaire, oui à mes yeux c’est un défaut, ah oui et le fait qu’elle n’aime gère lire, ça n’aide pas. En soit Lulu est une nana du tonnerre, une nana qui me correspond, elle a du répondant et elle sait ce qu’elle veut, j’avais eu raison à son sujet. Tiens Marnie ne dort pas, ça c’est étrange. « Et bah on est pas couché ? T’as vu l’heure ? » Elle ne daigne pas me regarder, mauvais signe. Elle continue de zapper devant la télé, quand je dis que ces choses sont mauvaises, elles rendent les gens encore plus cons. Je n’aurais pas dû lui offrir cet ordi et la tv même si c’est pour nous deux, s’est-elle qui s’en sert le plus. « Tu peux parler. » Okay l’ambiance est donnée ! J’attrape mon paquet de clope et me pose à côté d’elle. Le cendrier a porté de main. « Je peux savoir pourquoi tu es d’une humeur massacrante ? » Elle tourne enfin la tête vers moi, j’aurais préféré un sourire chaleureux mais je vais me contenter de ça. « T’étais encore avec elle ? » Je lève les yeux au ciel tout en allumant ma clope. Je vois déjà où la discussion va mener. « Marnie on va pas recommencer. » Elle hésite, je le vois dans ses yeux, finalement elle éteint la télé.« Je l’aime pas. » « Pourquoi ? » « J’en sais rien, j’te demande pas pourquoi tu n’aimes pas mes copains. » Je la regarde perplexe, elle se moque de moi ? Elle est sans arrêt en train de me demander pourquoi je n’accepte pas les mecs avec qui elle sort ou que je me moque du prénom de machine. C’est bon je n’y peux rien-moi si elle choisit des amies avec des noms étranges, entre la sirène, le nounours, le singe, l’otarie, je suis servie. C’est qu’elle pourrait bientôt faire un élevage, bientôt elle va me ramener quoi ? Une panthère ou un phacochère. Le zoo de Marnie bientôt sous vos yeux, c’est que ça serait une bonne idée. « T’façon tu comprends rien. » Ah bah de mieux en mieux, je comprends rien à présent, je dois être plus cons que la moyenne apparemment. « Oui c’est sûr que si je m’abrutissais devant la télé, je serai peut-être dans les normes. » Et voilà, je l’ai mis de mauvais poils, en même temps je ne comprends pas ou elle veut en venir.  « Elle est gentille, sympa, en plus elle t’aime bien, tu as l’air gentille quand elle est là. Alors je ne comprends pas pourquoi tu fais cette tête à chaque fois que je rentre de chez elle ? Il est où le problème ? » Je regarde Marnie se lever, elle se dirige vers sa chambre, bon bah je n’aurai pas la réponse, ou peut-être que si, elle revient vers moi. « Tu m’avais juré que ça serait toujours toi et moi. » Oh non. Je tire une nouvelle bouffée, détournant le regard. Je ne la sens pas la discussion. « Tu m’avais promis Jes’ ! Alors pourquoi/ » « C’est le cas. » « NON ! » Elle me fusille du regard. « Tu… Tu fais tout avec elle à présent, et moi ? Moi j’dois rester comme une conne ici à attendre que tu reviennes. Non pire a espéré que tu reviennes, pendant que toi tu fais je sais quoi avec elle ! Tu as pensé à moi Jes ? Depuis que Lulu est entrée dans nos vies, tu me laisses de côté. J’compte plus pour toi. J’suis bonne que pour aller en cours, faire à manger, ranger l’appart et puis voilà. » Je regarde Marnie, ses yeux viennent d’éclater, je ne supporte pas la voir ainsi, normal quelle personne normalement constituer aimerait voir sa sœur pleurer. Je m’approche d’elle mais elle recule. « Marnie c’est faux. » « Arrête de mentir Jes, j’ai plus dix ans ! » Elle croise ses bras sur sa poitrine et ne daigne plus me regarder. « Tu comprends pas que si je fais ça, c’est pour toi ? Je veux pas t’impliquer dans mes/ » « Manigances, tu peux le dire, tu crois que je suis idiote ? Tu bosses pas et tu as tout le temps de l’argent. » Oui bon je sais bien qu’elle s’en doute mais l’entendre me le dire ça fait un choc. Je respire un bon coup, écrase mon mégot. « Marnie arrête ! Si je fais ça c’est pour toi ! Entièrement pour toi, ce n’est pas ta place là-bas, moi j’veux que tu es une ville normal, je m’efforce tous les jours à ce que tu es un semblant de vie normal, que tu sois une adolescence normal. Tu n’as pas à te soucier de l’appart ou du reste… Quant à Lulu c’est une amie, alors oui je la fréquente, je sais pas où ça va mener mais ô grand jamais elle ne prendra ta place ! Elle n’a plus rien à perdre, alors que moi si j’te perds j’suis foutu, c’est pour ça que j’te veux pas avec moi. Ta place n’est pas là-bas mais là à la maison. Et je rentrerai toujours, je t’abandonnerai pas Marnie tu le sais, et ça restera toujours toi et moi contre le reste du monde. Marnie n’est qu’une amie, elle désire être une amie pour toi. » Elle me regarde enfin, je vois dans son regard qu’elle me croit. Je m’approche d’elle, elle accepte enfin que je la touche, je serre mes bras contre elle, posant mon menton sur sa tête. Je sais que la vie que je lui fais mener n’est pas normal mais je veux qu’elle le soit, je veux qu’elle tente de profiter de son adolescence au maximum, je veux qu’elle soit heureuse, ce n’est pas trop demandé ? « J’te l’promets Croquette, toi et moi, juste toi et moi. » Je la serre un peu plus contre moi. Lulu ne prendra jamais la place de Marnie, elle le sait, Marnie restera toujours ma priorité mais je ne veux pas d’elle dans mes histoires. Ce sont les miennes, pas les siennes et il est hors de question que je la perde ou qu’elle s’y perde.


Elle est mignonne mais j'tiens à ma vie.

GRANDIR : Devenir plus grand, augmenter en taille. Devenir plus grand, augmenter en taille. Gagner de la maturité, devenir plus mûr, plus adulte. Devenir plus fort, plus intense. La médiocrité croit se grandir en rabaissant le mérite. Autour de Monsieur se groupaient quelques gentilshommes, factieux, avides, remuants, qui ne pouvaient grandir et s’enrichir que par le désordre.

Je ne prétends pas avoir le symptôme de Peter Pan, tout le monde grandit, moi y compris. Je ne fais pas exception à la règle, j’ai d’ailleurs dû grandir plus rapidement que les autres. Je me devais d’être responsable pour elle, de la protéger, d’être là, d’être mature en soit. Ça ne m’a jamais empêché de faire le con, d’être irresponsable, fou, et impulsif. Seulement je n’ai jamais voulu grandir mes responsabilités, au lieu de les accepter, je fuyais, je mentais ou je jouais le jeu… Ce qui en soit est mal et ne montre pas le bon exemple. Un jour ou l’autre, on finit tous par grandir et accepter nos actes…

Je suis dans la merde, trouves une idée pour te sortir de là et vite. Oui mais quoi ? Je lui dois un paquet de tune, je n’ai pas ce qu’il désire en échange, j’ai perdu sa came. C’est clair, je suis foutu, complètement foutu, sauf si je trouve une idée dans les dix minutes qui arrivent. Ici, je suis à l’abri, il ne me trouvera pas. Ou pas. « Cartwright ! L’homme que j’voulais voir. » J’ai parlé trop vite, ça m’apprendra à ne pas tourner sept fois ma langue dans la bouche avant de parler. Tu souris et tu ne fais pas le malin, ce n’est pas le moment. « Mark mon ami ! » Heureusement que je mens bien, bon dans ce milieu, tout le monde est l’ami de tout le monde. « Tu as un petit quelque chose pour moi non ? » Je déglutis un instant, vérifiant qu’il est seul. Pas de bol, les deux colosses arrivent et me lancent un sacré regard. Karma quand tu nous tiens, repères les lieux, bien sûr pas d’issu de secours, hormis celle que les deux colosses occupent. Je suis effectivement dans la merde. « C’est-à-dire que.. » « Jesse mon ami, tu ne vas pas me dire que tu as égaré la marchandise ou que tu n’as pas mon argent ? Pas toi, tu sais parfaitement ce que je réserve à ceux qui n’appliquent pas les règles. » J’ai envie de dire « tu les invites à dîner » mais je doute que mon sarcasme lui plaise, ce n’est pas le moment. « On gagne quoi si on connait la réponse ? » Hein ? Tout le monde se tourne en direction de la voix, ou plutôt tout le monde, y compris moi, regarde vers Lulu. Elle vient de débarquer de je ne sais où, son petit sourire en coin. Je sens qu’elle a une idée, oui mais quoi ? « Tiens voilà Bonnie qui vient en aide à son Clyde, que c’est touchant. » « C’est pas moi Bonnie j’espère ? » Je lève les yeux au ciel, ce n’est pas le moment de faire des plaisanteries et pourtant elle ne peut pas s’en empêcher. « Mark tu as pris du bide non ? C’est Shaïla qui va être heureuse, ou alors Isabella, c’est laquelle ta femme et laquelle la maitresse ? Je me perds toujours. » J’hallucine complètement, elle n’est pas en train de faire ça ? Apparemment si, on ne peut décidément pas l’arrêter. Toujours est-il que Mark n’a plus son attention sur moi, il regarde Lulu à présent, je ne sais pas si c’est une bonne chose. « Dis-moi Markounet, tu te souviens qu’on avait un marché tous les deux. » « Lulu c’est pas l’moment ! » Un marché ? Comment ça, ils avaient un marché ? Pourquoi je ne suis pas au courant ? J’ai l’impression qu’on ne me dit rien à moi. Je me sens comme la dernière roue du carrosse, toujours au courant de rien, c’est assez vexant. « Aller Mark, un marché est un marché ! » Il souffle, je rêve ou Lulu est réellement en train de l’agacer. Il me tourne le dos à présent et s’approche vers elle. « Tu veux quoi Lulu ? » « Laisse le partir. » Il tourne la tête vers moi, je lui fais un petit sourire, moi ne rien comprendre, fais coucou. Il va bientôt me prendre pour un débile, si ce n’est pas déjà le cas. « Tu rigoles j’espère ? » « Un deal est un deal ! » Il semble réfléchir, Lulu ne me regarde pas. Il se passe des choses étranges par ici, des choses qui surpassent mes pensées. Je suis perdu et personne n’a l’amabilité de m’expliquer. « Cartwright tire-toi ! » Euh… Il me regard, ou plutôt me fusille du regard. Je les regarde tour à tour, puis Lulu s’approche de moi. « Tu m’fais quoi là ? » « T’occupes, tiens prend ça et tires toi d’ici, emmène Marnie loin et te retourne jamais. » Euh ? Elle choppe ma nuque et dépose ses lèvres sur les miennes. Je n’ai pas le temps de réagir qu’elle me roule la pelle du siècle, on dirait un baiser d’au revoir. Elle se décolle enfin de moi. « Bon les amoureux c’est fini ? Cartwright tire-toi avant que je change d’avis ! » Je regarde une dernière fois Lulu qui me dit de partir, ce regard je le connais trop bien, je n’insiste pas mais je ne comprends pas.

Los Angeles ou comme les gens aiment le dire : la Cité des Anges. La ville est différente, je n’arrive pas à m’y faire, je ne sais pas pourquoi. Enfin si je sais, je sais que si on est ici, c’est grâce à elle mais je ne sais pas ce qu’elle a donné en échange de ma vie. Mark m’aurait tué, je le sais, elle le savait mais qu’est-ce qu’elle a bien pu faire en échange et ce marché ? J’ai tenté de la joindre tantôt mais rien. Déjà cinq mois que je suis sans nouvelle d’elle et je dois bien avouer que je suis inquiet, une première. En temps normal, je ne m’inquiète que de ma sœur et moi, les autres ne comptent pas, ils n’ont jamais compté et ne compteront pas mais là… C’était différent, elle est différente et je crois bien qu’elle me manque. Je lève la main en direction du serveur. « Un autre. » Il ne dit rien et fait son job, il est payé pour ça. Je pourrai faire ça moi aussi mais bon c’est tellement emmerdant, je ne suis pas fait pour ça. J’ai besoin d’adrénaline dans les veines, j’ai besoin de me sentir vivant et si j’étais barman, je me sentirai juste mort. Ce métier n’est pas fait pour moi, tout comme le reste des métiers basiques, j’ai besoin de bougé, de sentir mon cœur exploser dans ma poitrine à la moindre connerie. J’ai besoin de me sentir vivant mais là je ne peux pas. Je dois faire amande honorable, je dois me planquer et rester clean, oui mais pour combien de temps ? Je sais que je ne tiendrai pas, elle le savait aussi et Marnie se demande déjà quand est-ce qu’on va re déménager, elle n’a même pas défait ses « affaires ». Elle est limite sur le départ, je suis conscient que ce n’est pas une vie pour elle mais je ne sais pas ce que je peux faire de plus ou de mieux. « Mad ? » J’écarquille un peu plus les yeux, non je ne me trompe pas, c’est bien elle en face de moi. Elle me dévisage un instant, je fais quoi ? J’y vais, j’y vais pas et puis merde, elle m’a tout de même pas mal aidé au début, c’est elle qui m’a donné des adresses, ainsi qu’Ally. Je n’oublierais jamais ce qu’elles ont fait pour moi. « Jesse Cartwright et bah ça pour une surprise. » « C’est une sacrée surprise. » Je me pose à côté d’elle, j’ai l’impression de la déranger, je ne sais pas pourquoi, elle a quelque chose de différent. « Alors tu viens d’où comme ça ? » Oui je fais mon curieux mais elle ne vient pas de New-York, enfin pas que je sache, elle m’avait dit qu’elle rêvait voyager, voir le monde. « Wollongong. » J’écarquille un peu plus les yeux. « Australie ? » « Ouais » Alors ça pour une surprise, c’est une sacrée surprise. […] « Un autre ! Et la même chose pour la demoiselle ! » Le serveur nous regarde de travers, quoi il veut ma photo ? « Alors comme ça toi et Zazou Bing ! Et bah qui l’aurait cru ? Pas moi ! Ce mec est génial mais là… Fin… Je peux pas cracher sur lui mais je peux pas lui donner tort. T’as merdé aussi. » Elle me regarde avec son air ‘t’es sérieux ? Comme-ci je savais pas’ Je bois une nouvelle gorgé, bon sang l’alcool dénoue trop les langues. Maintenant nous avons des choses en plus en commun, enfin une personne en plus : Zazou Bing ! Moi qui me demandait ce qu’il devenait et bien maintenant je sais. « Tu parles d’un ami, tu t’es cassé sans donner d’explication. » Toucher, un point partout. « Ouais mais j’avais raison. » Elle me regarde, je la regarde, bref on se regarde. Elle a compris, je le vois dans son regard. « Il aurait pu comprendre. » « Ouais fin. » Je finis cul sec mon verre. Je sais qu’ils auraient pu comprendre mais je voulais pas, je ne voulais pas le dire et je ne voulais pas que les gens sachent, cette partie de ma vie ne regarde que moi et ma sœur. Peu de personne sont au courant, Mad fait partie des deux personnes qui savent tout, la deuxième et bien elle n’est plus là… « J’suis désolé. » « Pour ? Être con ? T’en fais pas, j’ai vu pire. » Elle appelle le serveur qui nous remet une tournée. Son caractère m’avait manqué, enfin elle est différente et je peux comprendre pourquoi. « Elle te manque. » Je défis Mad du regard, elle tourne la tête. « C’était une fille géniale… » En fait, trois personnes étaient au courant pour ma vie, Mad, Lulu et Ally… Parfois je suis con. […] « Enfin tu sais avec des si on pourrait refaire le monde. » Je relève les yeux du bar. Nous venons d’entamer notre quoi ? Pfiiou je sais plus, à partir d’un moment moi j’arrête de compter. Je crois que j’en avais besoin. « Elle a peut être donné sa vie en échange d’la mienne. J’sais pas… Elle m’manque. J’peux pas l’dire à Marnie, fin elle s’doute d’un truc mais quoi, j’sais pas. » Je finis par poser mon menton sur le bar. « Ouais la vie craint ! » Elle trinque dans mon verre et me le tend, elle ne peut pas trinquer et me tendre mon verre, ça se fait pas. Enfin je ne vais pas dire non à un verre et puis ce n’est pas comme-ci on allait se revoir, elle bouge dès demain et moi je ne sais pas. On va peut-être rester ici encore un peu mais on bougera. Qu’elles sont les chances pour qu’on se recroise dans les mois à venir ? J’en sais rien, la vie réserve parfois de drôle de chose comme ce soir par exemple mais ce n’était le temps que d’une soirée.

Je regarde la route passer devant moi, concentrer sur mon volant, les panneaux défilent. J’ai l’impression que c’était hier que nous prenions la route en sens inverse. Je nous revois monter dans cette voiture en direction de Sidney, il nous a ensuite déposé à l’arrêt de bus pour qu’on puisse y aller tranquillement. C’était bien trop dangereux de prendre le bus là-bas. Ils auraient pu nous rechercher et je ne voulais pas courir de risque, il était hors de question qu’on nous sépare. Je me devais de veiller sur elle, c’est ce que j’ai fait. Je tourne ma tête, elle dort bien tranquillement sur le siège passager. Je me sens partager sur ce retour, je le fais avant tout pour elle, j’ai bien vu qu’elle ne supportait plus d’être sur la route et surtout qu’elle voulait rentrer. Ses amies lui manquent, la correspondance ça va un temps, elle a besoin de les voir, elle a besoin de reprendre une vie « normal », je ne peux plus lui infliger ça à présent. Elle ne m’a pas dit clairement qu’elle voulait rentrer mais ses sous-entendus étaient clairs, j’ai bien compris ou elle voulait en venir. Le manque, je le ressens mais différemment, je ne regrette pas d’être parti, c’était le bon choix, le meilleur. Si c’était à refaire, je le referai sans hésiter, on a eu des moments de joie et des galères, comme tout le monde mais nous on a vécu cela différemment, je sais que j’ai pas mal merdé, je sais que je lui ai causé pas mal de soucis mais tout ceci est derrière nous à présent. Enfin je l’espère, je lui ai plus ou moins promis de me calmer, de devenir quelqu’un de sérieux mais nous parlons de moi, je n’ai jamais cherché les ennuis, ils sont toujours venus à moi. Je les attire comme le vinaigre attire les mouches, je n’y peux rien et puis c’est tellement plus facile. La vie est plus simple, plus aventureuse, plus sportive et moi ça me plait, enfin plaisait. Je suis tout de même partagé à l’idée de revenir ici. Dix ans. Je n’ai pas donné de nouvelle, je suis resté sous silence radio, à l’inverse de ma sœur qui est restée en contact avec ses amies. Moi j’ai opté pour la carte du silence, ça me semble plus facile, plus simple et moins prise de tête. Ainsi les gens n’ont jamais eu à se poser de question sur moi ou ce que je suis devenu, ils ne seront peut-être guère heureux de me revoir. Ce qui est bien, c’est qu’hormis lui, je n’ai pas d’ennemi ici et puis techniquement ce n’est pas mon ennemi mais mon père. Je ne sais pas si c’est pire ? Je préfère me retrouver devant Mark une seconde fois, plutôt que devant lui, je sais que si je lui fais fasse, je serai capable de le tuer. Le temps a peut-être coulé mais tout ceci est à cause de lui, il a été un père irresponsable, con et lâche. Enfin la vie voulait qu’on apprenne à la dure, ce qu’on a fait et à présent on rentre avec encre plus de bagage et d’histoire. C’est ça qu’il faut se dire, enfin je vais devoir trouver de nouveaux mensonges, de nouvelles histoires à raconter pour passer mes dix ans sous silence. Ah ça bouge à côté de moi. « Hum… on est bientôt à arriver. » Je tourne la tête vers Marnie qui s’étire. Je gare la voiture sur le côté. « Dans cinq minutes on y est. » Marnie me regarde, son sourire s’allonge.« Sûre ? » Je la fixe, si elle n’est pas sûre, il est toujours possible de faire demi-tour, ce n’est pas comme-ci nous étions attendu, personne ne sait que nous rentrons au pays, enfin je ne crois pas. « Sûre » me dit-elle en souriant. Limite elle prendrait le volant, tellement elle est pressée de rentrer. Je redémarre. « Wollongong nous revoilà. »
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